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2017-03-07

Écrire un livre en 2017

Thomas Parisot a récemment présenté son expérience d’écriture de son livre sur Node.js : basé sur l’interopérabilité et le versionnement, via l’utilisation d’AsciiDoc et de GitHub, ce processus ouvre de nombreuses perspectives pour les chaînes d’édition. Retour sur sur cette rencontre accueillie par La Péniche à La Coop à Grenoble.

Thomas est en train d’écrire un livre sur Node.js, et il a entamé une résidence itinérante pour finaliser ce travail, il s’en explique sur son blog : Résidence d’écriture Node.js. Je lui ai proposé de venir échanger autour de cette démarche d’écriture et il a accepté – merci Thomas ! La Coop – infolab et espace de coworking – nous a accueilli jeudi 23 février 2017 pour cette rencontre – merci à eux !

Les chaînes de publication sont rouillées

Le constat de départ, en tant qu’auteur, est le suivant : travailler sur un texte avec l’équipe d’une maison d’édition est complexe. Thomas avait déjà eu l’occasion de publier un autre livre avec Eyrolles, voici une petite liste des problèmes rencontrés en lien avec la chaîne d’écriture et de publication utilisée à l’époque :

Faciliter la collaboration autour d’un texte

Depuis plusieurs années des auteurs et des éditeurs ont expérimenté d’autres méthodes d’écriture. J’y reviendrai bientôt dans un long billet, mais regardons comment Thomas s’est organisé pour écrire son livre et modifier la collaboration avec son éditeur :

Ce workflow change la façon de travailler autour du texte :

Quelques bouleversements

À partir de cette chaîne d’écriture, voici quelques bouleversements constatés :

Voici quelques bouleversements potentiels et quelques questionnements induits par ce fonctionnement :

Au-delà de la technique

Si le point de départ de la rencontre était essentiellement axé autour des outils et des modes d’organisation dans un exercice d’écriture, les questions soulevées avec la dizaine de participants avaient pour sujet le rôle et la fonction de l’éditeur, les évolutions de la chaîne du livre, et la façon dont une production collaborative peut fonctionner.

Thomas est par ailleurs en résidence itinérante, et cette expérience physique rentre en résonance avec sa démarche d’écriture : ouvrir les possibilité d’échange, interroger les processus, multiplier les questions autour des modes de collaboration, et, surtout, rencontrer des gens.

Enfin, Thomas fait du pain au levain, et je trouve que cette pratique n’est pas anodine, c’est peut-être même une fabuleuse analogie pour comprendre cette expérimentation : le levain est une matière qui, si elle est nourrie, ne se tarit jamais, et peut être facilement partagée. Les outils et les modes d’organisation mis en place par Thomas pour écrire son livre lui permettent une multiplicité d’échanges autour d’un texte, inépuisables.